Ainsi donc Burkinabè et Ivoiriens iront aux urnes, le même jour, le 21 novembre prochain, pour choisir leur futur président. Les premiers iront voter dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle tandis que les seconds auront à départager les deux challengers arrivés en tête du premier tour de la présidentielle ivoirienne qui s’est tenue le 31 octobre dernier.
Coup de destin ou simple hasard de calendrier?Une chose est certaine, ce croisement est chargé de sens pour le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, deux pays liés par l’histoire et la géographie, mais dont les relations sont devenues des plus tumultueuses au cours de cette dernière décennie. La pomme de discorde entre les deux peuples «voisins et frères» est, incontestablement, ce que certains qualifient de prétention de l’ancien Premier ministre ivoirien, Alassane Dramane Ouattara à vouloir devenir président de la Côte d’Ivoire. Par deux fois, il a été exclu de la course à la présidence, affublé de la nationalité burkinabè, par les tenants, à l’époque du concept xénophobe de l’ivoirité.
Sans oublier qu’à tort ou à raison, Ouagadougou avait également été accusé par Abidjan, de constituer la base arrière d’une certaine rébellion qui avait pris corps dans le nord de la Côte d’Ivoire. Depuis 2002, le pays d’Houphouët se cherche et c’est finalement à Ouagadougou que les protagonistes de la crise ivoirienne ont fini par s’accorder, sous l’égide d’un Facilitateur qui n’est autre le président burkinabè Blaise Compaoré.
Ironie du sort, c’est la première fois que la candidature de Alassane D. Ouattara a été validée. Et curieusement, c’est lui qui sera face au président sortant Laurent Koudou Gbagbo pendant que le chef de l’Etat burkinabè en découdra avec 6 candidats qui sont loin de perturber son sommeil. Si le président Blaise Compaoré est quasiment sûr d’être élu dès le soir du 21 novembre, rien n’est gagné à l’avance à Abidjan. A la vérité, c’est sur cette ultime confrontation entre Gbagbo et Ouattara que se concentrera l’attention de la communauté internationale et surtout des Burkinabè, des millions de Burkinabè vivant toujours en Côte d’Ivoire.
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