mardi 31 mai 2011

La traite négrière divise les intellectuels africains



Le 27 avril dernier, pour la première fois un pays africain, le Sénégal, rendait hommage aux victimes de la traite négrière. La date de cette commémoration, qui se veut désormais annuelle, n’a pas été choisie au hasard: elle correspond à celle de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, le 27 avril 1848. Des poèmes ont été lus, des discours prononcés et des fleurs ont été jetées d’un bateau effectuant la traversée entre Dakar et l’île de Gorée, haut-lieu de ce trafic ignoble dont la «Maison des Esclaves» et sa porte béante ouverte sur l’océan Atlantique rappelle douloureusement ces départs sans retour.

«Le pardon de l’Afrique à l’Afrique»

Cependant, à lire les discours et déclarations faites pour l’occasion, on s’aperçoit qu’aucun n’a osé s’aventurer sur ce qui constitue la part d’ombre de ce commerce: le rôle des Africains eux-mêmes. Revenons un peu en arrière pour mieux comprendre les termes du débat et les passions qu’il suscite.
En octobre 2003, les évêques africains réunis à Gorée au Sénégal publiaient une déclaration dans laquelle ils demandaient «le pardon de l’Afrique à l’Afrique». On pouvait y lire les mots suivants:
«Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’Homme Noir, hier et aujourd’hui… Nos pères ont pris part à l’histoire d’ignominie qu’a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne…»
SuiteArticle : SlateAfrique

jeudi 26 mai 2011

LE BOUCHER DE SREBRENICA : Ratko Mladic a été arrêté en Serbie

RWANDA, Ex-YOUGOSLAVIE, KENYA,  CÔTE D'IVOIRE, ..
 LA VIOLENCE HUMAINE A L’ÉTAT DE FOLIE !!



Le TPIY a inculpé Ratko Mladic de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour son rôle pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), en particulier le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica en 1995.



Srebrenica, un massacre à huis clos

 Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter.

 

MÊME CAUSE,

MÊME EFFET !!

ESCLAVAGE :DEVOIR DE MEMOIRE EN AFRIQUE UNE NECESSITE !!




Abidjan - Le président de la Fondation du mémorial de la traite des noirs, Karfa Diallo, a appelé lundi à Abidjan, les autorités ivoiriennes à faire voter une loi déclarant la traite des noirs comme "un crime contre l’humanité", expliquant cette éventuelle législation comme "l’accomplissement d’un devoir de mémoire".
Commerce d'esclaves dont ont été victimes des dizaines de millions de personnes de l'Afrique subsaharienne durant plus de trois siècles, la traite des noirs a été abolie dans les colonies françaises le 27 avril 1848, à l’initiative de Victor Schœlcher. La France est le premier pays à avoir voté, en mai 2001, la loi Thaubira, reconnaissant l’esclavage et la traite négrière comme un crime contre l’humanité.


Le 27 avril 2010, le Parlement sénégalais adoptait également une loi déclarant ‘’solennellement que l’Esclavage et la Traite négrière, sous toutes leurs formes, constituent un crime contre l’Humanité’’.

 
"Depuis quelques années, nous menons une campagne africaine pour déclarer l’esclavage comme crime contre l’humanité. (…) Nous avons entamé des démarches auprès des nouvelles autorités ivoiriennes afin qu’elles soumettent à l’Assemblée nationale un projet de loi criminalisant la traite négrière", a déclaré Karfa Diallo, lors d’un entretien avec des journalistes ivoiriens.



Résumant l’essentiel des problèmes de l’Afrique à un "déni de mémoire", M. Diallo a déploré le fait que la traite des noirs qui a duré 350 ans, soit à ce jour une "histoire oubliée".
"Nous avons un devoir de mémoire envers tous ces millions d’africains victimes de la traite des noirs", a-t-il plaidé, appelant à une valorisation des sites ayant servi à la transaction des esclaves en Côte d’Ivoire, notamment l’ancien Fort de Dabou, la grotte de Drewin (une prison d’esclave), l’Ancien Port de Sassandra, et la plage de Tabou.
 
La démarche de la Fondation du mémorial de la traite des noirs ne répond pas, selon son président, à une "diabolisation" ou à une "victimisation" d’une race donnée. Il s’agit plutôt de "faire de la mémoire sur l’esclavage, car la mémoire est une ressource pour l’intégration, la paix et le développement", a-t-il clarifié.

 
Karfa Diallo entend, par ailleurs, mettre sur pied un pool d’avocats, en vue de "demander réparation au nom de l’Afrique" à des puissances occidentales, notamment la France, l’Angleterre, la Hollande et le Portugal, pour leur participation au commerce des esclaves dans l’histoire.


Basée à Bordeaux, un des ports français ayant participé à la traite négrière, la Fondation du Mémorial de la traite des noirs a été créée en 2006. Cette organisation entend réaliser un projet d’"école des mémoires", pour faire en sorte que "la tragédie de l'esclavage puisse figurer dans la mémoire de l'humanité"


Source: abidjan.net (Photo non incluse)

mardi 24 mai 2011

TELE France 5 : Albinos d'Afrique, meurtres et sorcellerie




Depuis quelques années, dans certains pays d'Afrique, les albinos sont victimes de persécutions extrêmement barbares. En Tanzanie, une équipe de télévision danoise a filmé un groupe d'enfants albinos et présente les origines de cette discrimination qui fait tous les jours plus de victimes. Depuis 2007, une croyance a envahi les villages du pays, provoquant la mort et la torture de plus de cinquante enfants albinos. Une association s'occupe de dénoncer et soutenir les victimes et, de son côté, le gouvernement multiplie les campagnes d'information. Les premiers procès ont débuté en 2009 et ont déjà condamné quatre coupables. Mais le chemin vers l'acceptation est encore long.

 Association Albinos Sans Frontière
mardi 24/05/2011 à 21:40 sur France 5

dimanche 22 mai 2011

Alassane Ouattara solennellement investi président de Côte d`Ivoire

Alassane Ouattara, 69 ans, a été solennellement investi président de la République de Côte d`Ivoire, samedi à Yamoussoukro, après six mois d`une crise post-électorale meurtrière, ont
constaté des journalistes de l`AFP.

La grande chancelière de l`Ordre national a remis au président Ouattara le titre de grand maître de l`Ordre, lors d`une cérémonie dans la capitale politique en présence d`une vingtaine de chefs d`Etat et dirigeants africains, du président français Nicolas Sarkozy et du secrétaire général de l`ONU Ban
Ki-moon.



jeudi 19 mai 2011

TELE : DOCUMENTAIRE SUR LES VIOLS CACHES


Estelle Higonnet Productions
Dix ans bientôt que la crise politique fait rage en Côte d’Ivoire. Dix ans au cours desquels les violences sexuelles à l’encontre des femmes se sont multipliées dans cet Etat d’Afrique de l’Ouest déchiré par les luttes pour le pouvoir et la maîtrise des ressources. Des multiples témoignages de victimes recueillis dans le cadre de son travail pour l’organisation Human Rights Watch, la juriste franco-américaine Etelle Higonnet a choisi de faire un documentaire choc, porté par des récits souvent déchirants. Une manière, pour cette spécialiste de la défense des droits humains et féminins, de dénoncer tout haut ce fameux Crime invisible qu’est l’utilisation massive du viol comme arme de guerre. Mais aussi, in fine, de libérer la parole des victimes.

Mon cœur est coupé, votre rapport pour Human Rights Watch, fait autorité. Pourquoi avoir voulu, en plus, consacrer un film aux crimes sexuels commis en Côte d’Ivoire ?
J’avais le sentiment qu’écrire un rapport ne serait pas suffisant. Sur le coup, en 2007, il n’a pas changé grand-chose, les crimes s’enracinaient. Il fallait que je trouve une manière d’agir. Un peu naïvement peut-être, j’ai pensé à la portée d’Une vérité qui dérange, le film d’Al Gore sur le réchauffement climatique, et je me suis dit que les films changeaient parfois les choses. Alors j’ai rassemblé mes économies et je suis repartie en Côte d’Ivoire, en 2008, pour tourner.
Avec Capa, qui a produit le film, nous avons coupé les parties les plus dures, pour que le documentaire soit accessible au plus grand nombre, et choisi de ne conserver que les témoignages en français, de manière à ce qu’il puisse être vu non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi dans d’autres pays d’Afrique francophone. Faire un film me semblait le meilleur biais pour aborder ce problème-là, toucher les gens et essayer de faire bouger les lignes.

Vous avez travaillé sur des cas de violences sexuelles massives dans plusieurs pays, au Guatemala, au Liberia, au Sierra Leone, en Irak, notamment. Pourquoi avoir choisi d’évoquer la situation ivoirienne en particulier ?
Au Liberia et au Sierra Leone, on est confronté à un énorme phénomène de violences sexuelles ; le viol y est devenu un crime « signature » de la guerre civile. Cependant, ce n’est pas un secret. Cela a été largement abordé dans les commissions de vérité et de réconciliation mises en place avec l’ONU ; les gouvernements l’ont publiquement reconnu, les ONG ont œuvré pour la réparation et la prise en charge des victimes – même s’il reste beaucoup à faire. Les gens savent.
Dans le cas ivoirien, ce qui est effarant, c’est que tout le monde se tait. Les forces nouvelles comme le camp Gbagbo, les ONG locales, y compris celles censées défendre les droits des femmes. Les gens font l’autruche en prétextant un phénomène marginal. Or ce ne sont pas des centaines de viols qui se sont produits ; c’est beaucoup plus ! Il faut briser le silence et confronter les élites politiques, juridiques, médiatiques à cette réalité.

Quelles retombées espérez-vous ?
Il existe un rapport de l’ONU sur les violences sexuelles en Côte d’Ivoire, dont la parution a été bloquée, notamment par la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud. Ces trois pays ont justifié leur position en arguant du risque d’enflammer davantage la région. Ils préconisaient plutôt, pour faire la paix, d’oublier. Mais comment faire la paix sans justice ni transparence ? J’aimerais que la médiatisation du Crime invisible pousse les Nations unies à publier ce rapport, mais aussi à enquêter sur les commanditaires de ces viols.
Je pense par ailleurs que les acteurs de la production de chocolat (1) ont des comptes à rendre. Depuis dix ans, les industriels du monde entier achètent du cacao dont les revenus servent à armer des militaires et des milices. Lesquels bafouent les droits humains, torturent et violent les femmes. C’est exactement le même mécanisme qu’avec les diamants du sang au Liberia. L’un de mes grands espoirs, c’est de voir se créer un fonds d’indemnisation des victimes, qui serait alimenté par les grands chocolatiers.

Propos recueillis par Émilie Gavoille

Source Télérama

mardi 10 mai 2011

10 mai : journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en France métropolitaine


Le président français Jacques Chirac a décidé de faire du 10 mai la Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en métropole. L'occasion pour la France métropolitaine d'honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l'abolition de l'esclavage. Au-delà de l'abolition, la journée devrait engager une réflexion générale sur l'ensemble de la mémoire de l'esclavage, longtemps refoulée, pour la faire entrer dans notre histoire. L'occasion aussi de s'interroger sur la façon dont l'esclavage peut trouver sa juste place dans les programmes de l'école primaire, du collège et du lycée. La volonté également de développer la connaissance scientifique de cette tragédie. Enrichir notre savoir, c'est le moyen d'établir la vérité et de sortir de polémiques inutiles.
La date du 10 mai correspond à l'adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira 'reconnaissant la traite négrière transatlantique et l'esclavage'.



Mme TAUBIRA rapporteuse de la loi qui porte son Nom
Loi Taubira

ET Les AFRICAINS Face à leur Histoire ?

vendredi 6 mai 2011

Opération de don de sang: « SANG POUR SANG SOLIDAIRES » avec #CIVSOCIAL


« SANG POUR SANG SOLIDAIRES » avec #CIVSOCIAL, est une opération de don de sang mis en place par l'ONG Akendewa en partenariat avec les équipes de #civsocial et "Coeur Solidaire", sans oublier toute la grande famille composée par les internautes ivoiriens pour sauver encore plus de vies en Côte d'Ivoire.

La banque de sang est actuellement en manque de sang et à cause de cela des personnes se meurent. Elle compte donc sur toute les bonnes volontés à venir faire un don de soi (sang).

"N'attendez pas d'être dans le besoin pour connaitre son importance mais connaissez plutôt son importance en aidant une personne dans le besoin." 
 
samedi 7 mai · 08:00 - 12:30
 
Localisation:
Centre de National de Transfusion Sanguine de treichville en face de CFAO Technologies sur le boulevard de Marseille

CNTS du CHU de cocody, à l'entrée du CHU, demandez la banque de sang.

Pour plus de renseignement, faites le 09-207-207

mardi 3 mai 2011

MSF : Carnet de Bord d'une Chirurgienne de MSF à Abidjan




Anna Nowak, chirurgienne MSF, a travaillé pendant près d’un mois dans l’hôpital d’Abobo Sud à Abidjan au plus fort des combats.

L’hôpital d’Abobo Sud se trouvait-il dans une zone d’affrontements armés ?

Fin mars, la ligne de front entre les forces pro-Ouattara et les troupes de Laurent Gbagbo se trouvait juste à côté de l’hôpital. Les blindés passaient le long du mur d’enceinte. L’endroit était suffisamment stratégique pour voir arriver au fil des jours de plus en plus de blessés. Pour désencombrer l’hôpital, nous avons improvisé une salle de triage des patients dans le préau, à l’entrée. Il a donc fallu monter un mur de sacs de sable pour se protéger des balles perdues. Le sifflement des tirs était régulier.

Quelles étaient les conditions de travail dans l’hôpital d’Abobo Sud ?

Cet établissement de 12 lits était plutôt un dispensaire qu’un hôpital. Des césariennes y étaient pratiquées, entre 2 et 3 par semaine. Cet endroit a été complètement transformé ; il accueille aujourd’hui 130 patients hospitalisés, dont la moitié en chirurgie, les autres en médecine et en maternité. Au plus fort de l’afflux de blessés, on a mis jusqu’à 8 patients par chambre en laissant juste assez d’espace pour pouvoir marcher. Pour pouvoir tous les allonger, nous avons acheté des nattes, récupéré des bâches en plastique pour recouvrir le sol et les coucher. Certains sont restés dans le hall d’entrée. Les tables d’examens ont servi de lits. Il y avait des patients partout.

Jusque début avril, nous avions un seul bloc opératoire fonctionnel. Puis nous sommes tombés en panne de gaz, et il a fallu chauffer les appareils de stérilisation sur des braises. L’électricité fut tout autant problématique, avec des coupures fréquentes, l’une particulièrement longue de 2 ou 3 jours. Nous faisions tourner un petit générateur pour le bloc mais la radiographie ne pouvait plus fonctionner et on avait des problèmes pour le concentrateur d’oxygène.

Vous traitiez un très grand nombre de blessés ?

De 20 blessés par jour au début, nous sommes passés à 30-40 puis 60 blessés par jour avec un pic à plus de 100 patients. La majorité d’entre eux étaient des jeunes, des combattants mais aussi des civils dont des femmes et des enfants touchés par des balles perdues ou des éclats d’obus. Un jour, je ne sais plus lequel mais c’était avant la capture de Laurent Gbagbo, nous avons reçu plus de 100 blessés. Notre seul lien avec l’extérieur, c’était un téléphone portable. Dans ces conditions, on perd vite le fil des jours.

En dépit de ces afflux de blessés, nous avions conscience de n’en soigner qu’une infime partie. Quand les combats se sont étendus au sud de la ville, il est devenu impossible de circuler. Les femmes enceintes qui ont eu des complications à l’accouchement auraient du être prises en charge le rapidement possible ; mais elles mettaient deux jours pour parvenir à l’hôpital. Globalement, le nombre d’opérations pratiquées a suivi la même courbe que l’afflux de blessés. Tous les cas compliqués venaient parce qu’ils savaient l’hôpital ouvert. Les Ivoiriens racontaient que les hôpitaux d’Abidjan étaient vides, sans personnel et que seules quelques petites cliniques privées dispensaient des premiers soins, payants. C’est pourquoi nous recevions tellement de blessés. Et plus le nombre de patients augmentait, plus les compresses, médicaments (antalgiques et morphiniques), gants chirurgicaux et bandes à notre disposition diminuaient.

Face à deux urgences vitales, par exemple entre un blessé par balle et une femme ayant besoin d’une césarienne en urgence, le choix était parfois difficile. Nous avons opéré en priorité les patients ayant les meilleures chances de survie. En moyenne, nous faisions 25 à 30 accouchements par jour.

Il y a eu une période où vous ne pouviez pas du tout sortir de l’hôpital ?

Pendant deux semaines, du 28 mars au 9 avril, nous avons été bloqués à l’hôpital, sans possibilité d’approvisionnement en médicaments ou pansements. Notre isolement a pris fin le 9 avril avec l’arrivée de camions MSF avec du matériel médical et des médicaments sur Bouaké. Pendant ces 13 jours, il a fallu faire avec les moyens du bord. Les équipes, six expatriés et plus de 50 Ivoiriens (personnel médical, hygiénistes, gardiens, cuisinières, logisticiens…) tournaient 24 heures sur 24. A ce rythme, la fatigue s’accumule vite. Nous travaillions jusqu’à minuit ou deux heures du matin et il y avait encore des patients – des urgences non vitales – qui attendaient. Mais nous devions dormir parce que nous ne pouvions pas espérer de relève.

Parmi le personnel expatrié, nous étions deux chirurgiens, une anesthésiste, deux infirmiers anesthésistes et un infirmier de bloc. Avec mon collègue ivoirien, nous sommes répartis le travail. Lui était au bloc tandis que je m’occupais du triage des patients et dispensais les premiers soins aux urgences. Le triage est une activité essentielle et difficile, qui consiste à évaluer la condition du patient et déterminer le degré de priorité de soins. Lorsque les chances de survie d’une personne sont trop faibles, il faut donner la priorité à un autre patient. Avec l’anesthésiste, nous nous occupions également du déchocage* des patients en détresse vitale. Pour décharger le bloc, nous étions obligés de faire les pansements au lit des patients.
Dans l’équipe, nous nous étions déjà trouvés dans des situations de guerre avec des afflux de blessés importants. Mais souvent, même en zone de conflits, il existe des jours de répit. A Abidjan, les combats se déroulaient très près de l’hôpital, tous les jours. Il était difficile de faire respecter aux combattants la consigne « pas d’armes dans l’hôpital ». Il fallait constamment le redire.

Comment la situation a-t-elle évolué après l’arrestation de Laurent Gbagbo ?

Le lendemain, cela tirait encore de partout. Le surlendemain, les déplacements dans la ville sont redevenus possibles et une équipe MSF est arrivée pour prendre la relève. A partir de ce moment là, les cas de médecine générale ont explosé. Tous les patients, qui s’étaient terrés chez eux et attendaient la fin des combats, sont arrivés en masse pour consulter.

Source:connectionivoirienne.net

FOCUS

CORONAVIRUS: LE COVID_19

Appliquez les RÈGLES STRICTES