Il n’aurait sans doute pas aimé que les adversaires les plus acharnés d’hier se recueillent comme si de rien n’était devant sa dépouille. Ceux que le simple citoyen, ou les compagnons politiques intègres, auraient préféré ne pas voir. Ou bien ça l’aurait fait doucement rigoler. Pourtant, c’est comme ça. Les langues se délient toujours après l’hommage.
Ce qu’il aurait sans doute aimé, ce sont ces témoignages. Celui de l’ami fidèle, dont le deuil est vrai ; celui de ceux qui ont travaillé pour lui et qui parlent d’un homme chaleureux, aux antipodes de l’image rustre qu’il pouvait renvoyer. Celui de ces Languedociens et Roussillonnais qui le qualifient de “grand homme“, lui attribuent, à la quasi-unanimité, l’identité actuelle de Montpellier, la construction de la région, l’une des plus attractive de France. Il aurait aimé, à n’en point douter, ces mots affectueux jetés sur les registres de doléances, ces sentiments d’émotion palpables. Ce manque que tous, hier, éprouvaient déjà, ce vide et la suite qu’ils craignent.
9 h 15 : une dernière fois, ce matin, la porte de l’Hôtel de Région va se fermer derrière Georges Frêche. Le cercueil du grand timonier du Languedoc-Roussillon quittera les rives du Lez pour rejoindre la cathédrale Saint-Pierre au cœur d’une ville dont il fut 27 ans le maire. Une demi-heure plus tard, le cortège arrivera devant l’édifice religieux, à deux pas de la faculté où Georges Frêche a enseigné. L’avenue Henri-IV sera fermée à la circulation toute la matinée.
16 h 30 : c’est dans le caveau familial du cimetière de Puylaurens (Tarn), que sera inhumée la dépouille de Georges Frêche, dans la plus stricte intimité, selon le souhait de la famille. C’est ici que les obsèques de sa mère avaient été célébrées en 2002. Il venait régulièrement dans son village natal, où il avait gardé de nombreux contacts, notamment pour se reposer en toute discrétion dans la maison familiale.
Patricia GUIPPONI
Source : Midi-libre
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