Biram, ancien esclave lui-même, est venu nous présenter le système esclavagiste toujours en vigueur en Mauritanie.
Le 5 mai 2009, de passage en France, Biram Dah Abeid, membre de l’association SOS-Esclaves, était l’invité de la Maison d’Amnesty pour nous parler de l’esclavage en Mauritanie.
L’esclavage est une pratique très ancienne, effectuée par des ethnies africaines, des arabo berbères et des Européens. Même actuellement, les esclaves sont la propriété des maîtres, ils travaillent gratuitement, n’ont pas accès à l’enseignement, peuvent être loués ou vendus ; ils sont mineurs à vie tout comme les esclaves affranchis et n’ont donc pas le droit de témoigner en justice. Ils ne peuvent se marier qu’avec l’accord du maître.
L’esclavage est domestique : par exemple, il est de tradition de donner des esclaves à la fille d’un maître lorsqu’elle se marie ou donne naissance à un enfant. Il est agricole : le code d’honneur arabo-berbère prohibe le travail manuel. Il est sexuel : les filles esclaves appartiennent au maître qui peut en toute légalité les violer. Et la tradition qui veut que des relations sexuelles avec une jeune fille garantissent une éternelle jeunesse ; elles conduisent à des grossesses précoces avec toutes les conséquences néfastes.
Autour de 70 % de la population serait ainsi esclave ou affranchie. Les maîtres sont principalement des minorités arabo-berbères blanches, mais pas seulement. L’appareil judiciaire est aux mains de religieux musulmans (La Mauritanie est une République islamique) qui appliquent la charia, plus précisément le code musulman malékite qui tolère l’esclavage et aucune autre loi ne peut le contredire ; ils constituent un appui sans faille pour le système esclavagiste.
Source: Amnesty
LA MAURITANIE VIT TOUJOURS DANS UN SYSTÈME ARCHAÏQUE ET FÉODALE DONT UNE PARTIE DE SA POPULATION SUBIT UNE DISCRIMINATION,UN RACISME
IMPENSABLE SUR LE Sol AFRICAIN.C'EST UNE HONTE QUI ENTACHE LE PEUPLE, LES DIRIGEANTS MAURITANIENS.
QUE FONT LES PAYS AFRICAINS, L'UA EN DEHORS DES DISCOURS ?
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