samedi 16 avril 2011

BURKINA FASO : BLAISE COMPAORE FACE A SON ARMEE ET SON PEUPLE


Selon Alioune Tine, président de la Rencontre africaine de défense des droits de l'Homme, le Burkina Faso «est un Etat militaire qui s'est imposé par la force, avec une façade démocratique» et «les gens n'ont plus d'espoir de voir partir Compaoré par les urnes».
Le Burkina Faso est pourtant considéré par la Communauté internationale comme l'un des pays les plus stables d'Afrique de l'Ouest. Depuis le coup d'Etat qui l'a hissé au pouvoir en 1987, Blaise Compaore a été réélu trois fois avec des scores soviétiques, supérieurs à 80%. Malgré son implication dans des trafics d'armes et de diamants, il s'est imposé peu à peu comme médiateur lors de conflits régionaux. Il a notamment soutenu Alassane Ouattara en Côte-d'Ivoire. Ironie du sort: son protégé vient d'accéder au pouvoir alors que le sien est contesté.
Mais il n'est pas sûr que ses talents diplomatiques puissent lui servir dans son propre pays. Le président burkinabé a brièvement quitté la capitale ce matin pour se réfugier dans sa ville natale, à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. A l'occasion d'une rencontre avec le ministre norvégien de l'Environnement et de la Coopération internationale, Erik Solheim, Blaise Compaoré a cependant déclaré vouloir «engager le dialogue avec toutes les composantes de la société burkinabè».

Source : liberation.fr






Le ministère des affaires étrangères recommande depuis samedi 16 avril sur son site Internet de différer les voyages non essentiels au Burkina Faso. "La situation au Burkina Faso, et notamment à Ouagadougou, est actuellement marquée par de vives tensions du fait d'un mouvement de revendications des militaires" dans ce pays, souligne le site.


Les violences se poursuivaient samedi : des commerçants du principal marché de Ouagadougou, furieux des pillages de militaires mutins depuis jeudi, ont incendié samedi le siège du parti au pouvoir dans la capitale burkinabée. Des centaines de commerçants ont attaqué le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès, sur la principale artère de Ouagadougou, l'avenue Kwame Nkrumah, dans le quartier des affaires de la capitale, avant d'y mettre le feu.
Auparavant, les manifestants avaient saccagé le siège du gouvernorat de Ouagadougou et attaqué la mairie dont ils ont cassé la guérite. Ils ont ensuite brûlé des pneus dans plusieurs lieux et érigé des barricades. Un couvre-feu a été instauré samedi dans la capitale, entre 19 h et 6 h, heure locale.

MUTINERIES DE SOLDATS
Cette colère des commerçants survient alors que le pouvoir burkinabè, confronté depuis février à des mouvements de révolte multiples, doit faire face depuis jeudi à une nouvelle mutinerie se soldats et de membres de la garde présidentielle. Ses éléments ont reçu les primes qu'ils réclamaient et arrêté leur mouvement vendredi. Mais d'autres soldats continuent la contestation.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les militaires de trois casernes de Ouagadougou sont sortis dans les rues pour tirer en l'air et piller notamment des magasins d'électro-ménager et des bijouteries.
Cette mutinerie a entraîné la dissolution du gouvernement dirigé par Tertius Zongo et le limogeage du chef d'état-major des armées, le général Dominique Djindjéré, remplacé par le colonel-major Honoré Nabéré Traoré.

Source:lemonde.fr

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