dimanche 25 novembre 2012

LA LOI SUR LE MARIAGE : "TEMPETE DANS UN VERRE D'EAU"


La récente polémique autour de la nouvelle loi ivoirienne sur le mariage.

Législation et stabilité sociale

Le nouveau texte de loi réaménageant ou redéfinissant les rapports entre époux, on le sait, a suscité une vive polémique après qu'il a débouché sur une mini crise politico-institutionnelle.
Fort heureusement, cette fois encore, la sagesse des uns et des autres l'a emporté sur la passion et les démons de la division.
Que dit donc le texte nouveau ?
« La famille est gérée conjointement par les époux dans l'intérêt du ménage », proclame l'article 58 nouveau pendant que l'article 60 nouveau vient ajouter : « le domicile de la famille est choisi d'un commun accord par les époux »
En cas de désaccord, « le domicile de la famille est fixé par le juge en tenant compte de l'intérêt de la famille »
Certains ont vu dans ces nouvelles dispositions l'érosion ou l'amenuisement du pouvoir du chef de famille tandis que les initiateurs du projet évoquent l'indispensable égalité des époux, conformément aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire.
Beaucoup de citoyens ont avancé l'idée répandue que, désormais, l'homme, dans un foyer, n'est plus le chef de famille et qu'il revenait, désarmais à la femme, selon leur formule imagée et ressassée de .« porter la culotte à la maison ».
Ainsi va le débat ! D'interprétation en interprétation, de confusion en confusion, de virulence en virulence, etc..
En vérité, dans un Etat de droit, une loi n'est jamais prise au hasard. Soit qu'elle est prise dans un élan volontariste, comme en 1964, pour tirer la société vers un idéal monogamique et des objectifs spécifiques qu'elle veut atteindre et ce, malgré les obstacles, écueils et résistances dans l'application de la loi, soit aussi, elle intervient pour donner force de loi à une ou des habitudes ou coutumes globalement partagées.
Dans ce second cas, la loi vient consacrer des pratiques notoirement établies .
C'est dire donc qu'une loi est difficilement détachable de l'espace et du temps. Elle évolue et elle est appelée à évoluer dans un espace mouvant et avec le temps.
Taisons donc nos vaines et laides querelles et discutons sereinement, sérieusement.
Notre loi fondamentale fait de la famille, la base et le fondement de la société globale. Pour qu'elle le soit effectivement, la cellule familiale doit demeurer unie, homogène et stable. C'est vers cet objectif et rien d'autre que doivent tendre nos intelligences, efforts, voire même nos pugilats verbaux et nos passions.
Y.N.
Source :lebanco.net
L'éditorial de Yao Noel 

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